Si Flight a permis a Robert Zemeckis de retrouver le succès public, le cinéaste s'apprête à nouveau à conquérir de nouveaux horizons.
Beaucoup l'oublient, mais Spielberg, Jackson et surtout Cameron doivent énormément au réalisateur de Retour vers le futur. Véritable instigateur de la performance capture, le cinéaste a consacré ses dix dernières années au développement de cette technologie miraculeuse, annoncée par beaucoup comme l'une des plus grandes avancées que le cinéma ait connu de récente mémoire. Hélas, malgré l'ébouriffant spectacle barbare proposé par La légende de Beowulf et l'impressionnant rollercoaster familial du Drôle de Noël de Scrooge, on ne peut pas dire que le public ait réservé un sacré accueil aux expérimentations du réalisateur.
Dès lors, l'arrivée de The Walk marque une nouvelle étape essentielle. Si Flight marquait son retour au cinéma live, The Walk intègre le classicisme affirmé du cinéaste avec cette modernité qu'il n'a jamais cessé de recherché. Biopic sur un funambule français ayant traversé le vide séparant les tours du World Trade Center, la simple évocation du pitch apparaît comme une évidence rare. Des thématiques du cinéma de Zemeckis à cette folle ambition de capter le frisson du vide en 3D, l'ambition du métrage est bien plus folle que le simple biopic que beaucoup envisagent.
Avec ce teaser faisant lui aussi du vertige son principal argument, nul doute que The Walk risque de marquer la rétine. On en attend pas moins de l'un des derniers grands artisans du divertissement américain. Rendez-vous pris pour le 30 septembre 2015.