Il y a un peu plus de deux ans, le monde découvrait une des premières préquelle modernisée de la Planète des Singes. Rise of The Planet of the Apes était un film impressionnant (et donc une énorme surprise) pas tant au niveaux des séquences d’actions qu’il proposait mais par l’humanité qui s’en dégageait grâce à des personnages humains et simiesques tout bonnement touchant et une réalisation au service de son histoire. Un résultat atteint grâce à un scénario en béton et à un casting parfait, mention spéciale au grand John Lihtgow et à Andy Serkis, alias Ceasar, le futur chef des singes. La Planète des Singes : les origines rejoint donc Avatar et King Kong sur la liste des films dans lesquels nous ressentons la même empathie pour des créatures numériques que pour des humains. Une chose est sûre, sa suite, sobrement intitulée chez nous La Planète des Singes : L’affrontement continue sur cette bonne lancée. Invités à une projection spéciale en présence de l’acteur Andy Serkis, nous avons pu voir quelques extraits de cette suite très attendue. Chaque extrait était entrecoupé des interventions de l’acteur. Cinéhorizons au rapport.
Attention spoilers :
- La présentation a commencé avec le teaser que tout le monde ou presque a déjà vu et qui se termine par un plan saisissant de Ceasar donnant l’assaut d’un simple geste :
- Première intervention : dans laquelle Andy Serkis nous raconte le contexte du film. Le film se passe dix ans après la fin du premier film. Les singes et les humains vivent chacun de leur côté. Les hommes dans un San Francisco en ruine, et mangé par la végétation. Les singes dans la forêt, (cette partie a été tournée à Vancouver). Là, Ceasar essaye d’éduquer ses compagnons. Cela passe par la communication, il leur enseigne donc le langage des signes.
- Série de clips nous montrant des singes et ceux qui les interprète en performance capture. Le résultat est fidèle au jeu des acteurs. Même si les effets ne sont pas finalisés, ils enterrent déjà le rendu du premier film.
- Deuxième intervention : Andy Serkis nous présente le premier extrait, en insistant bien sur le fait que les singes pensent que les humains ont disparu.
- Premier extrait : Deux jeunes singes sont en train de pêcher près d’une rivière. Ce sont deux frères. Sur le chemin du retour, ils croisent un humain. La rencontre va virer au drame quand l’humain, apeuré, va se servir de son arme, blessant un des singes. Le coup de feu résonne dans les bois, réveillant Ceasar et les autres singes. Nous découvrons le village des singes, en forme d’arène. L’homme fait partie d’un groupe conduit par Malcolm (Jason Clarke). Il est composé entre autre de son fils (Kodi Smit-McPhee) et de Ellie (Keri Russell) qui travaillait pour médecin sans frontières. Ceasar et tout le village arrivent rapidement sur le lieux du drame. Malcolm veut déposer les armes pour éviter que la situation dégénère davantage. Ceasar leur somme de partir, ce qu’ils font. Ceasar demande à un des singe de les suivre. Le fils de Malcolm doit abandonner sa sacoche sur place.
- Troisième intervention de Andy Serkis : Il nous en dit plus sur ce groupe et son but. Ils doivent remettre en marche une centrale électrique pour que leur ville ait du courant.
- Extrait 2 : Nous sommes avec les singes qui discutent en cercle de leur rencontre. Faut-il attaquer les humains ? Faut-il les affronter ? Ceasar est contre, il ne veut pas d’une guerre, il veut préserver ce qu’il a créé et ce qu’il construit, une nouvelle civilisation. Il veut que les autres singes pensent à leur futur. Bien sûr, la sacoche du fils de Malcolm a été fouillé, elle contenait un carnet de dessins.
- Quatrième intervention : Andy Serkis appuie sur le discours social du film et parle du personnage interprété par Gary Oldman, Dreyfus, le leader des hommes qui pense que le virus a été transmis des singes à l’homme. Sa femme et ses enfants n’ont pas survécu à l’épidémie.
- Extrait 3 : Les singes débarquent en nombre chez les humains. Le message de Ceasar est clair, que chacun reste de son côté et tout se passera bien. Un singe remet à Malcolm la sacoche de son fils.
- Cinquième intervention : Introduction de l’extrait suivant, qui se déroule après un événement tragique survenu dans la centrale électrique. Les humains en danger ont été sauvé par une famille de singe.
- Extrait 4 : Une famille de singe dans laquelle grandit un très jeune chimpanzé. Et comme tout enfant, le singe est très curieux, il n’a pas peur des hommes et va à leur rencontre. C’est une séquence encore une fois très touchante qui rassure sur la tonalité générale du film et qui montre que Dawn sera un film tout aussi humain que son prédécesseur.
- Extrait 5 : L’orang outan s’approche de la tente de Malcolm et de Keri. Le fils de Malcolm veut remercier le singe pour lui avoir rendu sa sacoche. Il lui offre un livre, le roman graphique Black Hole. Le jeune et le singe le lisent ensemble.
- La nouvelle bande annonce qui devrait sortir sous peu.
- Dernier extrait et pas des moindres : Peut-être l’extrait le plus impressionnant de cette présentation. On y voit deux gardes surveiller l’entrée d’un tunnel. Ils sont lourdement armés et picolent. Un singe apparaît et s’approche et faisant des pirouettes. Il leur fait son numéro de cirque. Les deux hommes invitent le singe à les rejoindre. Le singe s’installe et commence à imiter le comportement des humains, prend la bouteille d’alcool, refuse un verre et boit une gorgée à la bouteille. Gorgée qu’il recrache à leur figure. Le singe prend un fusil, tire pour tuer et menace l’autre homme. fin. Le jeu du singe est difficilement descriptible ici, mais il permet de comprendre à quel point l’utilisation de la performance capture est le meilleur choix pour ce genre de scène, aucun animateur n’aurait su injecter autant de nuance dans un personnage. Tout bonnement glaçant.
Vous l’aurez compris ce Dawn of the Planet of The Apes est un rendez-vous incontournable, qu’on ait vu ou non le premier film d’ailleurs. En plus la musique est signée Michael Giacchino, vous pouvez donc y aller les yeux fermés.
Dernière remarque, Matt Reeves a délaissé le format scope pour le 1:85. Un changement de ratio plutôt bienvenu puisque l’on passe pas mal de temps en forêt et que la verticalité des arbres s’en trouve magnifié.
La Planète des Singes : L’affrontement sortira en France le 30 juillet.