Le PIFFF s'est terminé dimanche soir. Retour sur le palmares d'une édition d'une richesse salutaire et éclectique !
On voulait en parler avant, mais il faut dire que la fatigue aura eu raison de nous. En même temps, en un week-end, le festival nous aura permis de découvrir les derniers films de la compétition (Starry Eyes et Spring), des avants-premières (Predestination et Tusk), un classique oublié (L'homme qui voulait savoir), une compétition de courts-métrages, et pour finir la Nuit extra-terrestre (L'invasion des profanateurs, Invasion Los Angeles, Le Blob, Killers Klowns of Outer Space). Autant le dire, c'était du lourd.
Résultat, le public a décidé de saluer la poésie du très beau Spring, film imparfait mais d'une réelle justesse dans magnifique histoire d'amour qu'il conte et son réalisme fantastique qui lui confère une étrangeté troublante. Si d'autres films nous ont paru plus maîtrisés (Alleluia ou Shrew's Nest, par exemple), la consécration de Spring semble audacieuse tant le film n'est pas forcément le plus accessible, ni le plus apte à figurer dans un festival où le sang est vecteur d'applaudissement. Plus que jamais, le public du PIFFF nous aura encore surpris (et ce, pour des bonnes raisons).
Le Prix Spécial de Ciné + Frisson revient justement à Alleluia, une aubaine pour un film qui a bien besoin de ce genre de campagne promotionnelle pour exister ! Le film est d'ailleurs cette semaine à l'affiche, et nous ne saurons que trop vous le conseillez, tant son univers unique et sa radicalité se détachent des autres productions francophones.
Du coté des courts-métrages, c'est l'enigmatique Puzzle qui ressort du lot du coté des jury (avec une mention spéciale pour Shadow). Le public, lui, a jeté son dévolu sur l'excellent The Boy with a camera for a face, fable fantastique et satirique que n'aurait pas renié Spike Jonze.
C'est donc fini pour cette année. Cinq jours qui nous auront refilé une pêche d'enfer, et un espoir certains pour une production que l'on pensait quelque peu en panne d'idées. Merci au PIFFF pour cette merveilleuse semaine. Avec cette quatrième édition, il s'impose plus que jamais comme l'une des dates clés de l'année cinématographique en France. Le rendez-vous est d'ors et déjà pris pour l'année prochaine.