Nous apprenons aujourd’hui avec tristesse le décès du compositeur James Horner à l’âge de 61 ans, lors du crash de son avion, à Santa Barbara, en Californie.
Immense compositeur, James Horner aura connu son heure de gloire planétaire en 1997, lorsqu’il composa la musique de Titanic de James Cameron, qui lui valut l’Oscar de la Meilleure musique, ainsi que le tube My Heart Will Go On, chanté par Céline Dion.
Mais bien avant Titanic, ce dernier était déjà reconnu comme un compositeur majeur au cinéma, puisqu’on lui devait déjà les musiques de La main du cauchemar, 48 Heures, Commando, ou encore Le Nom de la Rose. Très influencé par la musique classique, Horner n’hésitera pas à incorporer dans ses compositions des extraits de Wagner ou Chostakovitch. Le compositeur aura également laissé une empreinte, à savoir le « Danger motif », à savoir quatre notes de piano reconnaissables, représentant le danger, qu’il a réutilisé à plusieurs reprises dans sa carrière.
Mais c’est bien sa collaboration avec le réalisateur James Cameron qui marquera véritablement les esprits. La première étant pour Aliens, le retour, collaboration qu’Horner avait qualifiée de « cauchemardesque », Cameron exigeant de lui des compositions prêtes pour le montage avant que le tournage ne soit fini, c’est-à-dire sans que le compositeur puisse avoir un aperçu du film auquel sa musique doit s’adapter. Des conditions qui pousseront le compositeur à refuser toute collaboration avec le cinéaste pendant des années, jusqu’à Titanic, donc. Ce qui ne l’a pas empêché d’offrir aux spectateurs, avec le score d’Aliens, l’une des musiques les plus mémorables des années 80, des partitions dantesques représentant parfaitement le monument de tension et d’action qu’est le chef d’œuvre de James Cameron. On retient surtout deux passages, d’abord le score tétanisant que l’on entend lorsque Ripley pénètre, seule et armée, dans le repère des aliens pour sauver Newt, scène mythique où l’on découvre la célèbre Reine. Ensuite, le thème utilisé lors de l’affrontement final entre Ripley et la Reine, qui aura tellement marqué les esprits qu’il sera réutilisé pendant des années pour des bandes annonces de films d’action. Sa dernière collaboration avec Cameron a lieu pour Avatar, où le compositeur est parvenu avec brio à s’adapter à l’univers créé par le réalisateur.
Néanmoins, on ne peut réduire sa carrière à sa collaboration avec le réalisateur de Terminator, puisqu’il aura aussi composé des scores tout aussi lyriques et épiques pour Mel Gibson (Braveheart, Apocalypto), Ron Howard (Willow, Apollo 13, La Rançon, Le Grinch), Jean-Jacques Annaud (Stalingrad, Un Homme d’Exception), John Woo (Windtalkers), ou encore Terence Malick (Le Nouveau Monde).
Triste nouvelle aujourd’hui, James Horner est parti rejoindre Basil Poledouris ou Jerry Goldsmith au sein des grands compositeurs du cinéma.