Deux des plus grosses sorties ciné de 2015 à une semaine d'intervalle ? Alors que la France optait pour un semi-long week-end, on rappelle qu'aux Etats-Unis, il en était autrement avec le Memorial Day. Week-end de 4 jours ayant pour habitude de profiter quelque peu au cinéma dans cette période d'entre-deux.
La grosse sortie de la semaine, c'était bien évidemment A la poursuite de Demain (dont vous pouvez retrouver notre critique ici). Si le film a démarré n°1 en France avec 1185 entrées, on ne peut pas dire que ce soit un franc succès. Il en est, hélas, de même dans son pays d'origine, puisque le film récolte tout juste 40,7M$ pour son premier week-end. Sa première place au box-office ne doit pas cacher la déception : il s'agit bel et bien d'un échec. Avec un budget de 190 millions de dollars, pas sûr que le film puisse rentrer facilement dans ses frais (seulement 26,7M$ de recettes à l'étranger, pour le moment). Un scénario qui semble se répéter un peu trop cette année, après les désillusions de Jupiter Ascending et Mad Max Fury Road.
Si l'échec financier du dernier opus des Wachowski n'étonne personne, la présence du mastodonte de George Miller pourrait surprendre. Après tout, le film connaît un succès critique sans précédent et fonctionne plutôt très bien en France (plus de 900 000 entrées pour sa première semaine). C'est oublier son classement R aux Etats-Unis, interdisant le film aux moins de 17 ans non-accompagnés, et sa sortie en coude-à-coude avec la comédie tout public Pitch Perfect 2 (qui aura aussi fait souffrir le film de Brad Bird). Résultat des courses, à l'international le film accumule les 212M$. C'est pas mal, mais face à un budget promo élevant le film à 250M$, on ne peut pas dire que le succès soit réellement au rendez-vous. George Miller n'en a pas fini avec ses montagnes russes émotionnelles.
Certes, les films dont on se souvient le plus aujourd'hui ne sont pas ceux qui ont le plus cartonné à leur sortie. Mais face à un marché de la vidéo en berne, les sorties salles restent désormais la seule donnée qui compte. Alors qu'Avengers : L'ère d'Ultron a dépassé les 400 millions, et que Fast & Furious 7 en est pas loin, on se dit que c'est pas encore gagné ce bousculement hollywoodien que tout le monde attend.